Les pays de l’Union du fleuve Mano figurent parmi les régions fragiles d’Afrique. Dans ces pays, les efforts de développement sont en grande partie centrés sur la résilience, la consolidation de la paix et l’édification d’un Etat. La Guinée et la Côte d’Ivoire ne font pas exception à cette réalité. Partageant une frontière commune de 610 km, avec des caractéristiques socioculturelles et économiques similaires, les communautés riveraines de ces deux pays font face à des défis d’ordre sociaux, sécuritaires et environnementaux, mettant ainsi en péril la cohabitation pacifique et le processus de développement de cette zone transfrontalière.
En outre, ces Etats ne parviennent pas à mettre en œuvre des stratégies qui favorisent les opportunités à grande échelle pour les femmes et jeunes. Les Etats et les institutions, avec leurs faibles capacités administratives, sont vus comme travaillant contre l’intérêt des populations, érodant ainsi la confiance entre l’Etat et les citoyens.